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12/06/2015

Création d’une section syndicale SUD chez Atos Intégration

C’est pour mieux vous représenter qu’une section vient d’être créée début juin dans l’entité juridique Atos Intégration. C’est avec votre nouveau représentant de section que vous préparerez les listes électorales pour les prochaines élections prévues en janvier 2016. Pourquoi SUD ?
Que vous soyez ingénieur, technicien(ne) cadre ou employé(e), soutenir SUD, c’est agir pour l’amélioration de nos conditions de travail ! 

REJOIGNEZ NOUS CHEZ SUD !

Avec une prime de participation à 17 €, la colère gronde

La prime de participation était de 65 € l’année dernière, elle atteint un nouveau record à la baisse avec 17,34€.  On peut facilement en déduire que l’année prochaine soit elle ne sera pas versée, soit elle se rapprochera de zéro. Le montant est si ridicule, qu’il a été versé directement sur le compte bancaire des salariés. Du jamais vu. Les salariés sont mécontents. C’est clair. Surtout quand ils voient que dans d’autres entreprises, les salariés sont mieux traités et que la prime leur fait un véritable 13ème mois. Comme chez Airbus par exemple, avec une prime d’intéressement et de participation à 4 630 € !
On entend  les salariés dire : « Je vais pouvoir me payer un restaurant ce mois-ci, merci Atos » ou bien « ça fait 3 sandwichs grecs sans les frites » ou alors « mais quelle boîte de m….e !».  On sent bien qu’ils commencent à détester cette société Atos qui les méprise, qui n’a jamais de reconnaissance envers eux et leur travail. Pourtant de l’argent il y en a puisqu’Atos a racheté Bull et Xerox en 2014 pour un montant total de 1 milliard 460 millions d’euros et que les actionnaires ont reçu des dividendes en hausse de 14 % au titre des résultats 2014.
L'épargne salariale permet d'impliquer davantage les salariés dans l'entreprise (hausse de productivité et sentiment d'appartenance). « Le manque de reconnaissance fait que l’on perd sa motivation. On met moins d’investissement et donc de conscience professionnelle dans son travail. C’est une spirale infernale. On fait son travail, mais sans supplément d’âme » cite le journal Le Monde dans un article du 17 novembre 2014.

La colère est contenue mais avec les augmentations de salaire prévues à zéro cette année, les suppressions de RTT annoncées, la prise de congés et les JRTT forcées, la coupe est pleine. 
Le 19 mai 2015, à l'appel des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SUD, UNSA plus de 2000 salariés ont débrayé et fait grève dans les sites Atos en France pour exiger :
- Pas de gel des salaires, une augmentation générale pour tous qui améliore le pouvoir d’achat
- Le maintien des jours de RTT, le respect du code du travail et des conventions collectives
- Le maintien des garanties santé et prévoyance et du financement de la direction
- L’arrêt des ruptures conventionnelles imposées et des licenciements.

La direction n’a rien proposé de concret. Elle se moque de nous tous. Il faut continuer la lutte. 

Les pressions morales envers les salariés en inter-contrat doivent cesser !

On ne compte plus les salariés en inter-chantier qui subissent des pressions morales régulières par leur manager et les HRBP qui viennent en soutien, principalement dans la Service Line TS.  A tel point, qu’il ne se passe plus une séance CHSCT sans qu’un membre élu ne soit saisi d’une affaire et que le vote d’une enquête soit déclenché pour dénouer une situation de souffrance d’un de ces salariés. Car ils doivent faire face à toutes sortes de tracasseries : sanctions pour non mise à jour de CV, sanctions pour non réponse immédiate d’ appel téléphonique du commercial,  reproches constants pour manque de motivation ou pour ne pas savoir se vendre au client, l’obligation d’être présent au siège social pour assister à des réunions RHB inutiles ou chacun doit rendre compte de ses propres recherches d’emploi, comme à Pôle Emploi (certains qualifient ces réunions en ironisant de « réunions des alcooliques anonymes ») planifiées tôt le matin ou bien à l’heure de déjeuner, des propositions de mission qui ne correspondent pas au profil de compétences (malgré un CV à jour), des propositions de mission loin du domicile ou en horaire décalé,  des refus de formation, etc.
Toutes ces pratiques génèrent des souffrances morales qui dégradent la santé physique et mentale avec le risque qu’un drame soit commis un jour. N’ayons pas peur de le dire, nous craignons qu’il y ait un suicide.
D’autre part, nous avons remarqué lorsque nous visitons ces salles d’inter-chantier de Bezons, un nombre important de salariés d’origine étrangère, de seniors, ou de représentants du personnel. Nous nous interrogeons, pourquoi une surreprésentation de ces populations, causes professionnelles ou préjugés ?
Lors de la séance CHSCT du 2 février 2015 où cette HRBP exposait le dossier d’un salarié sous le coup d’une mesure disciplinaire (évoqué dans un article de la CGT diffusé en février 2015, intitulé à bon escient  « Des RH Atos jouent au Dr Maboul ») pour selon ses propres termes : ‘’faire un électrochoc :’’ qui servirait à le remotiver. L’inspectrice lui avait alors rétorqué qu’ « un salarié en inter-contrat est en situation de difficulté et qu’un électrochoc risquerait de créer une situation psychologique très préoccupante ». Elle a rappelé la loi : « Il y a un contrat de travail, l’employeur a donc l’obligation de retrouver du travail au salarié, ce n’est pas au salarié d’en faire la recherche. En aucun cas, le fait de ne pas mettre à jour son C.V. qui est une procédure administrative interne à Atos, ou ne pas savoir se vendre au commercial, ne peut être considéré comme une faute sanctionnable. ».
En 2012, le cabinet d’Expertise SEXTANT expliquait qu’une des mesures que la direction avait en vue pour améliorer rapidement la profitabilité était  la réduction des effectifs en inter-contrats. Avec le rachat de BULL, le sujet est tout autant d’actualité puisque plus de 80 salariés en inter-chantier arrivent chez TS.  
Pour se faire Atos a mis en place un mode de management visant à créer des pressions systématiques sur les salariés en inter-chantier. La mise en place, il y a 3 ans, de la « cellule rebondir », appelée ensuite « initiative rebondir » et aujourd’hui « programme employabilité », n’aide pas les salariés. Le constat est flagrant.
Pour la direction, le but est de briser moralement ces salariés pour les rendre flexible.
Cette « cellule » ou « programme » qu’importe son nom, continuera à servir d’antichambre à la rupture conventionnelle, ou au licenciement.  On peut déplorer d’ailleurs que dès la mise en place de ces mesures, en 2012, aucun syndicat majoritaire ne les ait dénoncés. Certains s’exprimaient d’ailleurs favorablement, en expliquant qu’il fallait les remettre au travail en insinuant qu’ils étaient de vulgaires chômeurs fainéants. A tel point qu’on a vu des syndicalistes occuper des postes de Team Leader pour gérer ces salariés et ainsi faire le jeu de la direction.
Du côté d’Infogérance, le CHSCT de BEZONS a voté fin avril 2015 une expertise locale avec le cabinet TECHNOLOGIA portant sur les méthodes de management des inter-chantiers.

Mais, il serait temps que les syndicats majoritaires réagissent et mènent une action syndicale commune devant les tribunaux.

Notre représentant SUD d’Atos Infogérance harcelé

Notre camarade, principal fondateur de la 1ère section SUD dans le groupe Atos en 2010,  est une nouvelle fois convoqué à un entretien préalable à sanction le Vendredi 12 juin 2015. 
Il s'agit de la 4ème convocations depuis 2011, dont 3 sanctions : - sanction du 20 avril 2011 - utilisation de la messagerie professionnelle à des fins syndicales ; - sanction du 23 janvier 2012 - insubordination et non-respect à l'égard de son management ; - sanction du 11 aout 2014 - enregistrement supposé d'un entretien avec son manager. Sanctions qu’il a bien entendu, toujours contestées.

Malgré qu’il ait réussi à faire condamner ATOS pour discrimination syndicale en mai 2012, Atos cherche par tous les moyens à se débarrasser de lui. Voilà ce qui arrive quand un syndicaliste défend vraiment les salariés. Il s’est toujours battu contre tous ces projets de la direction qui dégradent nos conditions de travail. Soyons solidaire avec notre camarade face à ces épreuves.