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10/11/2010

LEAN MANAGEMENT: UN PLAN SOCIAL DÉGUISÉ QUE LES ÉLUS MAJORITAIRES AU C.E. NE VEULENT PAS STOPPER

Un rapport d’expertise sur le LEAN effectué par la société SECAFI a été présenté au C.E. le 16 septembre dernier. Ce rapport est alarmant, Lean est un dispositif qui supprime des postes tout en stressant les salariés. De même, le rapport du cabinet d’expert SEXTANT, présenté en C.E. extraordinaire le 7 octobre dernier, tient le même discours : « les gains de productivité découlant du LEAN se mesurent à la réduction des ressources pour faire la même activité : suppression de postes et intensification du travail pour ceux qui le conservent ».

Chez Infogérance, le LEAN est en œuvre depuis juin 2009 et ses effets dévastateurs ont été rapportés par SUD dès novembre 2009 au C.E. ainsi qu’en réunions des DP lorsque le Bureau Technique fut « leané » et que 3 salariés séniors furent mis brutalement en disponibilité.

Pourtant, à cette époque, aucun élu, mis à part les élus SUD (ex FO), n’a bougé le petit doigt. SUD a demandé une consultation du C.E. car la loi prévoit que toute modification collective des conditions de travail doit respecter les procédures de consultation préalable. Nous attendons donc depuis 10 mois. Cette entrave est juridiquement condamnable.

Après que 970 salariés aient été « leanés » et que 95 d’entre eux aient été « sortis », sous forme de reclassements, démissions, rupture(s) conventionnelle(s) ou licenciement… ces élus majoritaires du C.E., restés sourds et muets pendant 17 mois, semblent s’offusquer de découvrir les conséquences du LEAN mais ils n’ont jamais rien fait pour empêcher son déploiement. Le secrétaire du C.E. (CFDT) est resté pendant des mois du même avis que la direction pour dire que le LEAN ne modifiait pas les conditions de travail. Tandis que le secrétaire du CHSCT (FO), lui n’a même pas souhaité voter l’expertise sur le LEAN.

Après plus d’un an de LEAN, le mal est fait. Nous demandons donc son arrêt immédiat sans aucune concession.

Nous avons soumis ce vœu aux votes des élus au C.E. du 21 octobre 2010. Aucun d’eux ne l’a adopté ni daigné répondre. Tout au contraire, ceux-ci ont répondu favorablement à l’invitation de la direction de les intégrer dans une commission de travail en vue d’effectuer « un bilan d’étape » du LEAN (sic) ( !) et « c’est loin d’être un coup d’arrêt au LEAN » quoique puissent en dire et s’en vanter ces syndicats CFDT, CGC, CGT et FO. Tout simplement, la direction très embarrassée par le résultat négatif de l’expertise LEAN s’est alors tournée vers ces partenaires syndicaux grâce auxquels elle a pu trouver une porte de sortie honorable.

Voilà comment les élus majoritaires du C.E. d’Infogérance traitent les plans de compression d’effectif de M BRETON !

ACCORD TELETRAVAIL : Un accord même pas respecté par les managers

Nos managers font circuler des notes de service pour nous informer que le télétravail ne dépassera pas 1 jour par semaine pour ceux qui auront la chance d’être éligibles. L’accord signé unanimement par les 5 organisations syndicales le 16 avril 2010 prévoit pourtant 2.5 jours de télétravail.


Nous disions déjà dans notre tract SUD de juillet que c’était un accord mal négocié, on en a aujourd’hui la preuve. Qui va donc obliger les managers à respecter l’accord ? Pas la DRH et certainement pas ces syndicalistes signataires. Préalable à toute signature, il aurait fallu soumettre à la direction l’écriture de clauses fortes pour imposer le respect de 2.5 jours minimum de télétravail surtout notamment pour les salariés dont le temps de trajet est important. Mais ce n’est pas ce qui a été fait. Il n’aurait pas fallu signer cet accord qui favorisait à ce moment-là une direction en mal de légitimé dans son projet de déménagement contesté par les salariés

GEL DES SALAIRES CHEZ ATOS : LE PROBLÈME N’EST PAS RÉGLÉ, REVENDIQUONS DES AUGMENTATIONS POUR TOUS

En début d’année, les syndicats majoritaires du groupe lançaient un mouvement contre le gel des salaires. Malgré, une annonce de la direction pour une augmentation au mérite de 1%, beaucoup de salariés n’en ont pas vu la couleur. Le problème est toujours d’actualité. Les NAO (Négociations annuelles obligatoires) 2011 vont commencer. Nous connaissons déjà la musique qu’on va nous jouer : bis repetita.

SUD refuse que ce dossier soit enterré. Mobilisons nous pour réclamer des augmentations générales de salaire.

Tandis qu’environ 50% des salariés d’Infogérance ont un salaire inférieur à 30 000 € annuel, une poignée de dirigeants du conseil d’administration bénéficient de 416 405€ annuel rien qu’en jeton de présence dont 133 115€ pour le président du conseil, M. THIERRY (Patron le mieux payé de France, avec 1,9 million d'euros par mois à la tête d'Allianz). Rappelons ce qu’est un jeton de présence: c’est une rémunération accordée aux PDG, DG et administrateurs, membres des conseils de surveillance calculée en fonction de l’assiduité aux réunions auxquelles ils assistent. Mais en pratique il s’agit d’une rémunération fixe qui peut être attribuée même aux absents. Le taux moyen étant de 20 000 euros pour un jeton chez Atos Origin.

En 2009, le président du directoire, M. BRETON, a reçu, lui, 1 928 337€. Soit l’équivalent de 1 338 fois le smic. Son Adjoint, M. DEHELLY a touché 781 739€. M GRAPINET, cet ancien directeur de cabinet de M. BRETON, a reçu 747 825€.

Ces 3 dirigeants ont eu en plus un pactole de 4 095 788€ de plan de souscription d’action ou stock-options.

M GUILHOU lui, simple membre du directoire, qui a dû quitter le groupe le 10 février 2009, a quand même perçu 155 561€ pour à peine 40 jours de présence chez ATOS. Ça s’appelle le jackpot. En effet, ces messieurs n’ont pas besoin de jouer au loto car ils touchent le jackpot tous les mois. L’équipe de M. BRETON ne connait pas la crise. Quand ils décident d’imposer un gel des salaires, c’est pour augmenter la profitabilité du groupe ATOS mais aussi augmenter à terme leurs primes et leurs salaires déjà incroyablement énormes.

Imposer le gel des salaires, fait partie de leurs objectifs. Tout comme le LEAN Management pour réduire les coûts, l’Offshore pour envoyer nos métiers en Inde, au Maroc, ou en Pologne et GAMA pour réorganiser en permanence.

De plus en plus de salariés ont des difficultés à finir le mois, à payer leurs crédits ou leur loyer et de plus en plus de salariés sont stressés. Cela ne semble pas être le souci de la direction car ce qui importe pour eux c’est la course à la rentabilité pour enrichir les actionnaires et s’en mettre plein les poches en passant.

Opposons-nous à cette politique avec SUD. Réclamons une répartition égale de la richesse de l’entreprise entre tous.

Santé au travail : quantité négligeable pour notre direction

La direction était censée présenter aux élus du C.E. le rapport financier de la médecine du travail dès le mois d’avril 2010. En octobre la direction n’avait toujours rien présenté. Voilà qui est bien révélateur du respect que porte la direction à la santé des travailleurs.

Ainsi nous ne connaissons pas quel est le budget alloué réellement à la médecine du travail.

Dans le dernier bilan social 2009, on constate que la direction n’a fait aucune dépense d’amélioration des conditions de travail dans l’entreprise ces dernières années. De même, elle est incapable de nous communiquer l’information annuelle relative au rapport sur l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail réclamé par les élus depuis mai.

Nos cadres dirigeants ont certainement mieux à faire que de s’occuper de notre santé, ils préfèrent s’occuper d’augmenter la rentabilité de l’entreprise à notre détriment.