A une semaine
du premier tour des élections présidentielles, M. Thierry BRETON prenait
position dans la presse pour un candidat et ainsi se positionnait
politiquement.
Bien qu’il se
dise de droite et qu’il ait été ancien ministre de de Jacques Chirac, nous
estimons que notre PDG aurait dû se soumettre au devoir de réserve et non
afficher publiquement son positionnement politique. Car M. BRETON avant d’être
un homme politique, un homme d'affaire ou un lobbyiste est avant tout un PDG. Malgré
tout, grâce à ses déclarations, nous avons eu l’honneur de connaître, bien que
sans surprise, son candidat favori. Un
candidat au projet très libéral et qui envisage de taper beaucoup plus fort que
le gouvernement sortant s’il accède au pouvoir.
Ce candidat propose
de flexibiliser davantage le marché du travail, de simplifier le droit pour
licencier et de plafonner les indemnités prud’homale. Dès les premiers mois du quinquennat,
il promet, pour simplifier le code du travail, d’utiliser les
ordonnances. Une méthode choc rendue possible par l’article 38 de la Constitution, qui
consiste à imposer des textes au Parlement sans qu’ils aient été débattus, ni
amendés. Il veut renégocier les 35 heures au sein des branches
professionnelles, circonscrire au maximum le dialogue social au niveau de
l’entreprise, étatiser l’Unédic, l’assurance chômage gérée par les
confédérations représentatives et les organisations patronales.
Ce programme libéral a reçu le soutien de Pierre Gattaz, le président du
Medef et de Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT entre 1992 et 2002.
A l’heure où nous publierons cet article, nous saurons probablement déjà à
quelle sauce nous serons mangés et si notre PDG a fait le bon choix. En tout
état de cause, quoi qu’il arrive la situation continuera à s’aggraver pour
nous, travailleurs, et à s’améliorer pour les patrons.